Suite attendue du jeu à succès The Forest, Sons of the Forest plonge à nouveau les joueurs dans une atmosphère inquiétante où la survie est primordiale. Bien que le jeu soit encore en accès anticipé, offrant donc un potentiel d'amélioration, il a d'ores et déjà séduit de nombreux amateurs de jeux d'horreur. La période d'Halloween semble donc être le moment idéal pour s'y aventurer.

Un air de familiarité

Bien que le jeu propose des nouveautés, il évoque incontestablement son aîné. L'histoire commence avec le crash d'un hélicoptère sur une île isolée, rappelant ainsi The Forest. Toutefois ici, le joueur n'est plus un simple survivant, il est à la recherche d'un milliardaire disparu. Plus exactement, il incarne un membre d'une équipe de secours mercenaire. En dépit de ces changements, le cœur du jeu demeure : affronter des cannibales, explorer cette île envoûtante et se protéger des créatures qui y habitent.

Après avoir survécu au crash de l'hélicoptère, vous atterrissez à un endroit aléatoire selon votre partie, et c'est là que vous rencontrez Kelvin, un PNJ membre de votre équipe mercenaire. Malheureusement, il est devenu sourd, vous devrez donc communiquer avec lui à l'aide d'un carnet pour lui donner des instructions : ramasser des branches, rester là, vous suivre, etc. C'est un avantage certain pour ceux qui ne souhaitent pas être seuls, d'autant plus que The Forest 2 peut être joué entièrement en coopération.

Dans ce contexte, Kelvin vous accompagne en permanence. Après avoir pris connaissance des environs du crash, il vous faudra fouiller les décombres de l'hélicoptère pour récupérer des objets utiles à votre survie : piles, bandages, boissons, conserves... Tout est utile. Naturellement, il vous faudra rapidement confectionner vos premiers outils. Une simple hache faite d'un morceau de bois et d'une pierre fera l'affaire au début. Ensuite, avec votre couteau et un morceau de bois, vous pouvez fabriquer une lance pour vous défendre, car vous en aurez grandement besoin.

Une menace constante

Très rapidement, vous ferez connaissance avec les résidents de cette île qui, bien que nombreux, incarnent différents niveaux de menace. Il y a une sorte de tribu d'hommes-singes, plutôt inoffensifs au départ mais qui deviennent agressifs au fil des jours ; mais aussi des cannibales rappelant le film Cannibal Holocaust et... des mutants, que l'on ne croise que plus tard dans le jeu. Car oui, bien que Sons of the Forest soit en accès anticipé, il est déjà possible d'atteindre le boss final. Les adversaires ont subi de nettes améliorations, ils sont globalement bien plus terrifiants que dans l'opus précédent.

Durant nos explorations, nous sommes tombés sur divers groupes hostiles, des clans de cannibales aux amas de créatures effrayantes, tous dotés d'une capacité de jugement surprenante. Dans nombre de jeux d'horreur en vue subjective, les ennemis alternent généralement entre patrouille et attaque. Toutefois, dans Sons of the Forest, certains ennemis, méfiants, se bornent à vous surveiller, tandis que d'autres, plus agressifs, attaquent pour finalement battre en retraite si les choses ne tournent pas à leur avantage.

Les cannibales sont devenus bien plus humains : nous avons observé certains d'entre eux consoler un compagnon abattu, ajuster leurs vêtements selon la météo, voire tenter de démolir notre refuge dès que nous avions le dos tourné. Il est évident que ces ennemis ne suivent pas seulement des directives programmées : ils réagissent aussi aux événements extérieurs. Certains, dotés de qualités de meneurs, influencent même les choix des autres. Et ce n'est là qu'un exemple des subtilités de l'IA du jeu. Une chose est sûre : ces adversaires sont énigmatiques et, la nuit, ils sont terrifiants. Se retrouver isolé, armé d'une simple lance, dans une obscurité totale sans lampe, tout en entendant des bruits de pas précipités dans les buissons, est loin d'être rassurant. C’est jouissif si l’on aime l’horreur. Le grand frisson, directement à portée de main.

La construction beaucoup plus agréable

C'est pour ça que dans Sons of The Forest il est impératif de trouver rapidement un abri, ou plutôt de le construire soi-même. Les mécanismes de construction ont subi une refonte majeure pour cette suite. Les éléments flottants appartiennent désormais au passé, laissant place à une représentation bien plus réaliste de la construction. Ainsi, au lieu de simplement accumuler des ressources pour un prototype immatériel de votre future construction, vous avez désormais la possibilité, grâce à un système d'aimantation, de positionner manuellement les rondins selon vos préférences, vous offrant ainsi la liberté de personnaliser entièrement vos bâtiments au lieu de vous conformer à un modèle prédéfini. 

Lors d’une partie en coopération à deux, nous avons choisi d'établir notre campement près d'une rivière. En une journée de jeu (in-game), nous avons érigé une petite palissade pour délimiter et protéger notre territoire, rappelant un village gaulois d'Astérix, bien que de dimensions plus modestes. C'est probablement l'approche la plus sage pour débuter, avant d'envisager de bâtir des structures perchées dans les arbres et d'intégrer des systèmes de pièges et de défenses. Dans tous les cas, la construction est beaucoup plus grisante qu'auparavant. Un plaisir qui a la même place que celui de la survie en elle-même.

La peur vous prend à la gorge dans Sons of the Forest

Outre la lutte contre les ennemis, le combat contre la faim et la soif est un défi constant. Le jeu intègre un système de cycle jour/nuit ainsi que des saisons, avec une faune qui se fait de plus en plus rare. L'hiver, en particulier, présente une hausse considérable de la difficulté. Avec le gel des lacs et des rivières, obtenir des ressources alimentaires comme le poisson ou la viande devient une épreuve. Cela crée une urgence palpable pour s'organiser et se préparer. Face à de telles conditions, l'idée de se nourrir de vos adversaires pourrait s'imposer. C'est vers le douzième jour, marquant l'arrivée de l'hiver, que les enjeux deviennent particulièrement tendus. Ne nous voilons pas la face : survivre devient une gageure, surtout en mode de difficulté élevé. Votre faim est omniprésente, les cannibales se montrent de plus en plus menaçants, la faune se raréfie, et chaque jour est une épreuve.

Lors de vos explorations sur l'île, la quête principale pour retrouver ce mystérieux milliardaire se développera. Sur une île presque déserte, vos cris ne trouveront aucun écho. Une étrange ouverture au milieu des rochers pourrait bien capter votre attention au cours d'une balade en forêt. Et c'est là que tout commence. Armé d'un simple briquet comme unique source de lumière, vous vous aventurez prudemment dans ce qui s'apparente à un vaste réseau de grottes, rappelant le film The Descent, qui semble avoir largement influencé le jeu.

C'est dans ces profondeurs que vous serez confronté à des ennemis encore plus terrifiants que les cannibales : les mutants. Certains sont particulièrement angoissants, comme ces créatures bipèdes aveugles qui rampent à votre poursuite. Une expérience grisante pour les fans de films d'horreur et tous ceux en quête de sensations fortes. Sons of The Forest s'impose sans conteste comme l'un des jeux les plus terrifiants de ces derniers temps, bien que l'horreur ne soit pas le cœur même de son gameplay. Une prouesse audio-visuelle que l'on aimerait voir plus souvent au cours de l'année. Une véritable claque que l’on a hâte de découvrir en version “finale”.

ON ATTEND… AVEC GRANDE IMPATIENCE SA VERSION 1.0

Nous ne saurions trop vous recommander Sons of The Forest pour Halloween. Même en version d'accès anticipé, c'est le titre incontournable pour ceux cherchant à frissonner. Un jeu de survie intéressant, flippant, passionnant et viscéral, jouable seul ou en coopération d'ailleurs Tout n'est pas parfait et il reste encore un bout de chemin avant sa sortie en version 1.0. Mais nous sommes plus qu' impatients de le découvrir dans sa version complète, avec toutes les nuances de gameplay et les nouveautés à venir en matière de survie.